le chalet blanc
le chalet blanc
le chalet
blanc
2, rue du lycée, sceaux
hector guimard, 1908
ce
chalet blanc, on le verrait bien à dinard, à cabourg,
au touquet ou même de l'autre côté de la
manche à moins que ce ne soit en allemagne ou en autriche...
a deux pas du parc de sceaux, à la fourche de deux rues,
cette merveille d'architecture pittoresque a quelque chose de
balnéaire avec sa typologie vernaculaire. elle est également
représentative de la maturité d'hector guimard,
maître incontesté de l'art nouveau français,
qui construisait dans ces années-là son hôtel
particulier de l'avenue mozart ainsi que les fameuses entrées
du métro parisien. avec leurs marquises, leurs arches
et leurs enseignes, ces dernières contribuèrent
merveilleusement à l'identité de la ville et restent
un remarquable exemple de mobilier urbain
mais revenons
au chalet blanc que guimard édifia pour sa tante. niche
parmi les feuillages des arbres qui l'entourent, cette demeure
au charme insolite se fond avec la topographie de la parcelle
triangulaire qui l'accueille. a la façon d'une coque
de navire, un mur de soutènement en meulière lui
sert en quelque sorte de rempart tout en redonnant une horizontalité
à ce terrain pentu situé au cur d'un îlot
pavillonnaire. cette disposition a permis de façonner
pour le chalet deux ambiances distinctes. sur la rue, où
la dénivellation du terrain est la plus forte, une façade
urbaine prolonge le mur de soutènement. a l'opposé,
côté jardin, le chalet, de plain-pied, se mue en
"maison de campagne".
soulignée
par la diversité des matériaux qui permet à
guimard d'accentuer les jeux de volumes (brique et fer côté
jardin, meulière polie et bois laqué côté
ville), cette ambivalence a dicté la volumétrie
et la géométrie d'une demeure aux multiples facettes.
chaque détail est soigneusement dessiné (gouttières
incisées, cache-store ornés, etc.) dans un souci
permanent d'harmonie entre la nature et les éléments
manufacturés. passé maître dans le maniement
du fer, guimard associe fenêtres grillagées métalliques
et menuiseries à volutes en bois. a tous les niveaux
il mêle avec justesse des éléments de nature
différente. des balustrades de bois laqué blanc
cernent la propriété. reprenant le vocabulaire
des garde-corps des balcons, elles donnent les grandes lignes
de la composition. rue du lycée, elles encadrent un portail
coiffé d'un auvent asymétrique. une plaque émaillée
mentionne le nom de la maison et la signature de l'architecte.
la volumétrie de la maison résulte des exigences
internes. unifiés par une faîtière et articulés
par des locaux secondaires comme la cuisine et la véranda,
deux volumes principaux s'imbriquent pour abriter les principaux
espaces de vie. bien que de taille plus modeste que le castel
orgeval, le chalet blanc présente avec lui un petit air
de parenté. depuis 1975, les façades et les toitures
sont classées. parfaitement conservé, il ne fait
heureusement pas partie des uvres de guimard trop hâtivement
détruites comme le génial castel henriette dont
sèvres oublia jusqu'au fantôme.
le chalet blanc Précédent 196 Précédent 195 Précédent 194 Précédent 193 Précédent 192 Précédent 191 Précédent 190 Précédent 189 Précédent 188 Précédent 187 Précédent 186 Précédent 185 Précédent 184 Précédent 183 Précédent 182 Précédent 181 Précédent 180 Précédent 179 Précédent 178 Précédent 177 Précédent 176 Précédent 175 Précédent 174 Précédent 173 Précédent 172 Précédent 171 Précédent 170 Précédent 169 Précédent 168 Précédent 167 Suivant 198 Suivant 199 Suivant 200 Suivant 201 Suivant 202 Suivant 203 Suivant 204 Suivant 205 Suivant 206 Suivant 207 Suivant 208 Suivant 209 Suivant 210 Suivant 211 Suivant 212 Suivant 213 Suivant 214 Suivant 215 Suivant 216 Suivant 217 Suivant 218 Suivant 219 Suivant 220 Suivant 221 Suivant 222 Suivant 223 Suivant 224 Suivant 225 Suivant 226 Suivant 227