chanin: un chalet d'alpage en savoie
chanin: un chalet d'alpage en savoie
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la
vie en alpage
le
chalet d'alpage
restaurer
un chalet
le
chalet de chanin
un
long chemin
cartes
postales anciennes
le
chalet d'alpage
architecture
1. la
construction d'un chalet
2. la
situation du chalet
3.
aménagement
4. la
charpente
5. la
couverture
6. les
murs en pierre
7. les
ouvertures
contact
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architecture
1. la
construction d'un chalet
la construction d'un chalet en altitude n'était pas un mince affaire.
le problème pour les chalets d'altitude est bien entendu le transport,
qui se faisait avec un mulet et à pied, mais il y a aussi le
problème de l'argent liquide (les paysans vivaient pratiquement en
autarcie et avaient très peu de liquidité), et le problème
de temps, la construction s'ajoutant au travail déjà très
important de l'exploitation agricole pendant le court été
montagnard. heureusement que les familles étaient nombreuses, souvent
trois générations actives étaient rassemblées
dans la ferme familiale, et la solidarité avec les voisins était
forte. pour un grand travail comme celui de construire ou de rénover
un chalet, tout le village se mettait au travail.
nous avons vu qu'aujourd'hui le besoin d'avoir une habitation en alpage n'existe
plus vraiment pour l'exploitant. mais même quand ils désirent
conserver en état leurs chalets d'alpage, ils n'ont souvent plus ces
moyens humains qui permettaient dans le temps de faire ces travaux. par contre
la contrainte financière est moins limitante qu'autrefois.
pour ces raisons, les chalets étaient construits avec le maximum de
matériaux trouvés sur place. une solution est d'utiliser la
pierre et la terre (ce type de construction économise le transport
et l'argent, mais est assez long). une autre possibilité est d'utiliser
le bois, mais il fallait alors abattre, débiter et scier sur place
en temps utile les arbres, puis monter le bois depuis le lieu d'abattage
en forêt jusqu'au chalet.
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2. la
situation du chalet
il parait évident qu'un chalet d'altitude est soit sur une crête
soit dans un vallon. en fait cela correspond à une ambiance tout à
fait différente. le chalet de crête a une vue superbe sur des
sommets lointains et des neiges éternelles, mais dans celui de vallon
on a l'impression d'être isolé sur une terre complètement
sauvage, et il est moins exposé au intempéries. dans tous les
cas, on se sent en montagne même après plusieurs semaines
d'habitation : l'air, le soleil, la lumière, la végétation,
et le souffle sont là pour le rappeler.
on a pas tellement l'habitude de se trouver en montagne
par mauvais temps, mais quand on habite en montagne, il faut bien que ça
arrive de temps en temps. le mauvais temps n'a souvent rien à voir
avec celui "d'en bas" (ciel gris et pluie fine) : on a l'occasion de voir
circuler les nuages, changer la lumière, de voir de la neige tomber
en juillet, des mers de nuage, ou l'impression pas toujours rassurante
d'être vraiment au coeur de l'orage...
l'herbe est relativement rase, au maximum elle arrive aux genoux. la pleine
floraison a lieu en été. les animaux sauvages sont visibles,
surtout les marmottes qui rapidement ne s'effraient plus de nous voir vivre
à quelques dizaines de mètres de leur terrier, il arrive même
qu'elles s'approchent des chalets pour écouter la musique de la radio.
on peut voir également des, grands tétras, des rapaces, et
autres choucas. pour le reste, on voit les traces, ou on entend des grands
animaux (chamois, chevreuil, sangliers), et les renards, mais il est rare
de les apercevoir.
l'atmosphère d'un chalet de moyenne altitude en été
(vers 1700-1900) est assez différente et donne plus l'impression de
campagne au printemps que vraiment de montagne. il y a des bosquets, et
même quelques arbres fruitiers, l'herbe est rapidement assez haute.
ce climat rude en altitude, surtout l'hiver, impose que la construction soit
basse, elle ne comprend en général qu'un rez-de-chaussée
sous grange afin d'apporter le moins possible de prise au vent. le chalet
est construit dans la pente, la grange s'ouvre ainsi de plein pied, et le
rez-de-chaussée est à demi enterré. le grand
côté est presque toujours selon la ligne de plus grande pente.
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3.
aménagement
l'essentiel du bâtiment est destiné à l'exploitation
: la grange couvre toute la surface sous le toit, et au rez-de-chaussée,
au moins les trois quart de la surface est occupée par l'étable,
et le reste forme une petite pièce d'habitation appelée cuisine.
la séparation entre la partie d'habitation et l'étable est
généralement constituée par une cloison en planches
bouvetées dans laquelle s'ouvre une porte. parfois il n'y a qu'une
cloison à claire-voie ou même une simple cloison à
mi-hauteur. la chaleur du poêle était ainsi complétée
par la chaleur des animaux.
l'étable peut être dallée avec du schiste ou en fort
plancher, et une rigole centrale permet de rassembler le fumier. souvent
cette rigole débouche sur l'extérieur ce qui facilite le travail,
mais alors la pièce d'habitation est du côté de l'amont
et cela la rend plus humide (elle est alors à demi enterrée).
le long des murs de l'étable court simplement une barre de bois sur
laquelle s'accrochent les chaînes permettant d'attacher les bêtes
pendant la nuit. au lieu de cette barre, il y a souvent des crèches
en bois qui permettent de donner à manger du foin, mais ces crèches
prennent de place et le chalet doit être plus large pour que deux
bêtes tiennent en largeur de chaque côté de la rigole
centrale. la race bovine de cette région est la tarine qui est
résistante, et assez petite. la nuit les vaches laitières et
les veaux passent la nuit à l'intérieur, il y a une vingtaine
de places dans l'étable du chalet.
la grange occupe tout l'espace sous le toit, en une seule grande pièce.
le foin à l'intérieur était une sécurité
en cas de manque (à cause de la neige). mais les quelques lits de
la pièce d'habitation servant à ceux qui restent au chalet
(femmes et enfants), la grange est le confortable lit des hommes passant
la nuit au chalet. ce n'est pas le but premier, mais une grange chargée
de foin résiste mieux aux tempêtes de vent, à cause de
la charge qui pèse sur le plancher, et aussi grâce à
l'élasticité du foin qui amortit les coups de vent et qui
empêche que celui-ci s'engouffre à l'intérieur du toit.
la pièce d'habitation était soit en terre battue, soit sommairement
dallée. en moyenne altitude le sol peut être isolé avec
un plancher, le poêle est alors posé sur des lauzes.
cette pièce de petite dimension chauffe vite, cela
est aussi du aux murs de pierre et de bois, à la petite taille des
ouvertures et à l'isolation du plancher et du foin de la grange.
une cave est absolument nécessaire pour la conservation des produits
laitiers. le lait du soir est mis à la cave, et le matin le total
du lait de la journée est utilisé pour faire du beurre et de
la tomme de chèvre et de la tome de vache. ces produits sont
conservés dans la cave avant d'être redescendus dans la
vallée. la cave a d'épais murs de pierres, et souvent une
voûte en pierres recouverte de terre, mais le plafond peut être
faite de planches épaisses recouvertes de terre. la pluie est
laissée ruisseler dans les murs, cette humidité en
s'évaporant rafraîchit la cave.
un grenier séparé est fréquent dans la vallée
de l'arvan, c'est un tout petit chalet entièrement construit en bois,
à peu de distance du chalet. ces greniers accompagnent toujours les
chalets d'en bas, mais plus rarement en altitude. les objets précieux
sont mis dans cette construction solide (les bois sont très épais
et soigneusement assemblés) à l'abri des voleurs et du feu
qui peu se déclarer dans le chalet. si ces greniers ont une forte
serrure, les chalets sont en général assez sommairement
fermés (serrure simple, fil de fer, planche clouée en travers
pour l'hiver).
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4. la
charpente
elle est d'autant plus simplifiée que le chalet est en altitude. s'il
existe des charpentes complexes dans les villages, dans les chalets d'altitude
elle est simplement constituée de triangles (fermes) et des trois
pannes sablières et faîtière. cet ensemble est simplement
posé sur les murs de pierre, ou sur les colonnes des murs en bois
(il y a quand même dans ce cas un assemblage à tenon et mortaise).
la poutre était réalisée dans un arbre qui avait le
diamètre voulu, contrairement aux poutres modernes qui sont faites
dans un bois de dimension supérieure, puis ramenées à
la dimension en sciant quelques planches. la poutre traditionnelle a les
coins plus ou moins arrondis laissant subsister l'écorce du tronc
(ce que les pros appellent la flache). la partie centrale de la poutre a
ainsi 4 flaches, le petit bout du tronc est parfois entièrement rond,
et le gros bout parfois entièrement carré. autrefois les plats
étaient réalisés à l'herminette, mais ce travail
était long et difficile. une bonne scierie, bienveillante peut
réaliser ce travail de façon tout à fait correcte. ces
poutres ont l'avantage d'avoir l'aspect traditionnel, mais elles sont
également plus résistantes parce que le cïur du bois est
au centre de la poutre. on préférera le bois de montagne, parce
qu'il est plus résistant que celui de plaine, et aussi parce que cela
fait travailler les entreprises de montagne. de tout façon, la forêt
est replantée. les clous de charpente étaient forgés,
de section carrée. les bois portent les traces de chevillage, même
des chevrons, cela témoigne d'une technique de construction encore
plus ancienne. pour planter les grosses pointes de charpentier il faut un
certain coup de main.
les granges vides de tout foin, les couvertures plus légères,
les portes en mauvais état ou laissées ouvertes par des visiteurs
inconscients (ou malveillants) font que les toits s'envolent plus facilement
qu'autrefois. le résultat est spectaculaire, il est courant de voir
le toit posé à moitié hors des murs, il va rarement
plus loin, en fait c'est comme le couvercle d'une casserole qui se soulève
pour laisser échapper la surpression et se repose aussitôt.
pour faire face à ce risque, certains. préfèrent mettre
un câble à chacun des angles de la charpente, et de l'ancrer
dans le sol, ou à la base du mur avec une tire-fond. cela n'est pas
très beau, mais est sûrement efficace (je n'ai jamais vu un
toit fixé arraché). mais il me semble que la masse d'une couverture
traditionnelle (surtout l'hiver avec la neige, époque la plus venteuse)
et l'effet de remplissage du foin devraient suffire.
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5. la
couverture
elle est très dépendante des régions, mais comme pour
le reste, le matériau de base est trouvé localement. le chaume
de seigle, le bardeau ou la lauze. dans la vallée de l'arvan, ces
couvertures traditionnelles ne subsistent qu'à l'état de vestiges
et dans la mémoire des anciens. ils ont été remplacés
entre les deux guerres par de la tôle galvanisée, et aujourd'hui
par de la tôle ondulée pré-peinte. ces matériaux
ne retiennent pas tellement la neige et sont beaucoup plus léger que
les matériaux d'origine. la toiture est d'autant plus exposée
à s'envoler.
la pente du toit donne une indication pour savoir quelle était la
couverture originelle. une toiture en bardeau a une pente de 45° à
50°, alors qu'une toiture en lauze est souvent beaucoup moins raide.
les anciens éléments de couvertures se retrouvent souvent
réutilisés, par exemple les bardeaux deviennent des liteaux,
des fonds de lit ou d'armoire, des lauzes servent de dallage ou pour
écarter l'eau d'un mur,...
le bardeau n'était pas la planchette qui et commune dans le reste
de la savoie, mais comme dans d'autres endroits des hautes alpes, le bardeau
est une planche de 1 m 50 à 2 m posée en double épaisseur.
deux rainures sont faites sur le plat de ces planches afin de canaliser le
ruissellement. saint jean d'arves était plus dirigé vers le
pays de la grave que vers saint jean de maurienne. les cols de martignare,
de l'agnelin, et des prés nouveaux étaient des points de passage
importants. l'architecture témoigne de cette influence. si dans la
vallée les planches sont épaisses de 3 cm environ, en altitude,
l'épaisseur n'est que de 2 cm afin de limiter le transport. d'ailleurs
la longueur de la période de gel limite d'autant plus l'effet du
pourrissement du bois. le bardeau de mélèze résiste
bien mieux au pourrissement, s'il est bien rouge (c'est à dire qu'il
n'est pas taillé dans l'aubier) il dure (parait-il) plus de 60 ans.
en fait même en épicéa, il reste des toitures très
âgées qui sont en moins mauvais état que des toits de
tôle galvanisée plus récents. que les bardeaux soient
en mélèze ou en épicéa, dans les 2 cas, ils
deviennent gris argenté en quelques années.
il arrive que des gouttes d'eau se faufilent entre les bardeaux, ou dans
une fente, ou un nïud. cela n'est pas gênant quand il n'y a que
du foin en dessous, mais pour dormir dans ce foin, c'est plus gênant.
pour un chalet transformé en villa, il est possible de conserver l'aspect
extérieur de la couverture traditionnelle en mettant des bacs de
tôle quelques centimètres en dessous des bardeaux. pour un chalet
d'altitude, il me semble préférable (selon les conseils de
m. blanc) d'intercaler du feutre bitumineux (fel'x) entre les deux
épaisseurs de bois. chacune des deux couches de bois peut ainsi respirer
et l'étanchéité est pour l'instant parfaite. l'aspect
intérieur et extérieur de la couverture est tout à fait
conservé.
ces planches sont clouées sur de forts liteaux avec des pointes
galvanisées. l'étanchéité de la faîtière
était à l'origine assurée en laissant dépasser
au dessus du faîte les bardeaux du côté du vent dominant.
mais l'étanchéité n'est pas très facile à
assurer ainsi. une faîtière en tôle aurait tout à
fait pu être réalisée au début du siècle,
l'étanchéité est alors meilleure.
la lauze est une grande (et lourde) pierre de plusieurs centimètres
d'épaisseur. elle a par exemple une taille de 40 cm sur 60 cm, avec
un ou deux trous en haut pour la fixer sur le toit. en altitude, elles ne
sont utilisées que s'il est possible de les trouver pas trop loin,
dans l'arvan c'est assez fréquent puisque le schiste est dominant.
elles sont disposées par rangées successives se recouvrant
latéralement et verticalement.
les gouttières sont constituées par un demi tronc d'arbre de
1 à à 15 cm de diamètre creusé en forme de rigole.
elle sont fixées par un morceau de branche qui a une forme de crochet,
ou à défaut, par un bout de planche découpé (mais
c'est moins solide).
les murs en bois: en tout cas les pignons sont en bois, afin d'aérer
le foin de la grange. en basse et moyenne altitude, le pignon est fait d'une
simple épaisseur de planches légèrement espacées,
ou bien d'un tissage de branches d'arcosses. en altitude, la neige et le
vent imposent une plus grande étanchéité, la plupart
du temps, avec une deuxième épaisseur de planches est posée
en couvre-joint. l'utilisation du mélèze dans la vallée
de l'arvan était tout à fait exceptionnelle, car ce bois est
là-bas beaucoup plus rare.
selon l'exposition, le bois prend une patine argentée ou brun rouge
selon l'exposition plus ou moins violente au soleil et à la neige.
les murs en bois sont parfois badigeonné de chaux blanche pour prolonger
leur conservation. les fentes dans les planches ou entre les planches sont
colmatées pour se protéger des courants d'air. tout est bon
pour cela, la bouse est en fait le plus pratique comme isolant (et cela ne
sent rien), mais à l'intérieur, de la toile cirée
décorée ou des journaux collés ou fixés avec
des punaises sont très souvent utilisés autour des lits. dans
les cas graves, une tôle ou des planches sont appelées au renfort.
les murs d'étable sont plus simples, ils sont cloués en une
seule épaisseur, bord à bord sur les poutres formant l'ossature
du mur (colonnes et pannes sablières). si une pièce d'habitation
a un mur en bois, il est plus soigné, les planches sont souvent
engagées dans des gorges faites dans les poutres de la charpente,
les planches elles même sont de forte épaisseur (de 30 à
50 mm) et souvent bouvetées ou au moins un couvre joint est posé.
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6. les
murs en pierre
la pierre utilisée est bien entendu celle qui est trouvée sur
place. la montagne est pleine de pierres, mais quand on cherche des pierres
pratiques pour construire un mur, on en trouve beaucoup moins. les plus belles
faces des pierres sont disposées à l'extérieur, le milieu
du mur est colmaté avec de la terre prise dans les environs. il faut
qu'un nombre suffisant de pierres fassent toute la largeur du mur, afin de
solidariser les deux demi-murs, ces pierres sont plus dures à trouver.
chaque pierre doit être bien stable, éventuellement avec des
cales disposées à l'intérieur du mur. les pierres qui
sont en coin doivent être disposées afin de ne pas être
chassée du mur par la pression sur les pierres.
ce travail demande du soin, et de la patience car on a l'impression que ce
travail n'avance pas. en restauration, on a tendance à choisir dans
les décombres les pierres les plus commodes ce qui fait qu'au bout
d'un temps il est nécessaire d'aller rechercher des pierres nouvelles
pour compléter le stock disponible de belles pierres et de cales
pratiques. la terre doit être bien minérale, il est pratique
d'utiliser la terre rejetée par les marmottes en creusant leurs galeries,
plutôt que la terre de surface qui comprend moitié de racines.
cette terre est malaxée avec de l'eau pour servir de remplissage dans
les trous entre les pierres.
en vallée, les murs sont souvent crépis avec du mortier de
chaux et de sable terreux. bien entendu le crépis de ciment n'était
pas utilisé, mais il n'y a pas d'avantage à l'utiliser non
plus en restauration. d'abord le crépis de ciment est étanche,
et l'aération du mur n'est pas suffisante, provoquant la condensation
de l'humidité à l'intérieur, comme dans un ciré
bien étanche. de plus, les murs crépis de ciment ont une couleur
qui n'est pas celle du mortier traditionnel, et l'utiliser est une faute
de goût comme d'agrandir les fenêtres, ou de renforcer un fauteuil
louis xv avec des cornières apparentes en inox. le mieux est donc
de faire un mortier de chaux sans ciment, avec du sable local afin que le
mortier ait la couleur des pierres du pays.
les murs des chalets étaient rarement montés avec un peu de
mortier comme liant, cela n'offre que peu d'intérêt par rapport
au mur monté avec de la terre. de toute façon, c'est la
stabilité individuelle de chaque pierre qui fait sa solidité,
surtout pour des murs qui ne font qu'un étage. dans 50 ou 70 ans le
béton de l'arche de la défense ne vaudra plus grand chose mais
le mur patiemment construit en pierre bien calées sera encore intact.
le crépis était par contre fréquemment utilisé
en montagne, mais en altitude, seul l'intérieur de la cuisine est
crépis pour économiser le transport.
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7. les
ouvertures
les fenêtres sont petites, la plus grande dimension est inférieure
à 40 ou 50 cm. il n'y a pas de volets, parfois des barreaux.
les portes sont en planches, simplement clouées sur deux ou trois
renforts horizontaux, sans assemblage.
la porte d'habitation est plus travaillée,
avec un encadrement cloué sur la face extérieure, donnant
l'apparence d'une porte à caissons, et les planches ne sont pas simplement
disposées bord à bord, mais bouvetées ce qui les rend
plus étanches. il est classique de trouver aujourd'hui des ouvertures
consolidées avec un z, mais cet artifice est complètement inconnu
en montagne. sans ce soutien indispensable pour renvoyer le poids de la porte
vers son support, pratiquement toutes les portes de la région descendent
du côté opposé aux gonds. au fur et à mesure que
le bois sèche et travaille, il faudrait déclouer et resserrer
les planches pour rattraper le jeux, mais le plus souvent, la partie qui
frotte sur le sol est rabotée, et un triangle est souvent ajouté
au sommet de la porte pour rattraper.
les clous des portes sont forgés, avec une tête carrée.
ils sont souvent utilisés de manière à former un
décor. les gonds sont enfoncés à la masse comme un gros
clou dans le chambranle de la porte, et non pas vissés. les pentures
forgées sont clouées sur la porte au niveau des renforts.
il n'y a jamais de cheminée, le tuyau de poêle sort d'un mur
par un trou, et fait un virage pour monter au dessus du toit.
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