chalet les arses a bonneval sur arc : location meubles,restaurant,poterie,parapente
chalet les arses a bonneval sur arc : location meubles,restaurant,poterie,parapente
parution dans "ailes magazine" n°175 avril 2000
un oiseau au yemen
assis
sur un rocher du djebel surplombant la ville antique de shibam et le wàdi
hadramaout, abdulah profite du soleil yeménite dont les premiers
rayons commencent déjà à faire vibrer imperceptiblement
l'air alentour chauffé par un sol rugueux et calciné. bientôt
il fera très chaud et plus bas les diables de poussière entameront
leur ballet quotidien.
a l'ouest, très loin, s'étend le
désert et mareb, le pays de balkis, reine de saba, dont la légende
raconte que c'est un oiseau, une huppe, qui vint porter au roi salomon
la nouvelle de son existence : "...je connais quelque chose que tu ne
connais pas! je reviens de saba et t'en apporte des nouvelles, j'y ai
trouvé une femme qui règne sur les sabéens, elle
est comblée de tous les biens et possède un trône
magnifique..."
plus loin encore c'est sana'a la capitale, fondée
dit-on par sem, fils de noe qui choisi cet endroit parcequ'alors il posait
les fondations d'un palais sur la rive occidentale de la vallée
du wadi as-saila, un oiseau saisit son fil à plomb dans son bec
et s'envola :"... sem suivit l'animal...jusqu'a ce qu'il laissât
tomber le fil à plomb au pied du djebel nogum. alors sem sut qu'il
devait construire le palais ghumdân à cet endroit précis..."
toujours plus loin, la mer rouge et le port d'al hudayda face à
l'ethiopie.
il n'est que sept heures du matin et pourtant
les premières bouffées d'air commencent à escalader
la pente et le réchauffent. les yeux dans le vague, il se dit que
si les français étaient là, ils commenceraient à
s'agiter ! un sourire apparaît sur son visage, puis machinalement,
il coince un pan de son chech entre ses dents.
la première fois que ceux qui allaient
devenir ses amis l'on embauché afin qu'il les accompagne à
bord de son 4x4 à travers le pays, abdulah ne les a pas bien compris
: les yeux rivés en permanence vers le ciel et les sommets, leur
obsession se résumait à voler, voler.
lui essayait de leur faire voir la beauté incomparable de son pays,
de leur faire découvrir l'hospitalité et la gentillesse
de ses compatriotes, de leur faire goûter le miel si rare et si
précieux d'al jarine ou la salta au fumet si délicat préparée
par la douce almida, femme libre du djebel saber, à taez.
il a même tenté de leur faire macher le quat qui rend euphorique,
ou apprécier le parfum subtil de la myrre et de l'encens, venu
des temps reculés, à l'époque où les caravanes
sillonaient l'arabie heureuse : rien n'y faisait, ils ne pensaient qu'à
voler,voler, pendus sous leurs parapentes.
et même après avoir atterri, les yeux pleins de rêves,
ils commentaient longuement leur vol en termes qu'il ne comprenait pas
et lui demandaient sans cesse comment était orientée telle
ou telle montagne au dessus de jiblah,
tulla ou de maukha,
où ils avaient projeté de se rendre les jours suivants !
décidément ces gens ne vivent pas au même rythme que
nous se dit-il, et puis pourquoi voler ?
pourtant il devait admettre qu'à chaque fois qu'ils dépliaient
ce qu'ils appelaient leurs ailes, à chaque atterissage, des dizaines
d'enfants sortis d'on ne sait où les entouraient et chantaient
de joie, les anciens les pressaient de questions : "...est-ce que de là
haut tu a pu voir si le réservoir d'eau est encore plein ?...est-ce
que maghid t'a fait signe lorsque tu es passé au dessus de sa maison
perchée au milieu de la falaise ? car cela fait plusieurs jours
que l'on a pas de nouvelles de lui..."
même
les femmes voilées s'approchaient pour inviter chez elles les filles
du groupe. dans chaque village on leur apportait de l'eau puis du thé,
ils étaient conviés à partager un repas, on les parfumait,
chaque jour était une fête.
et petit à petit, les étrangers ne pensaient plus qu'à
voler. bien sûr leur voyage restait axé sur le parapente
mais ils s'intégraient progressivement à la vie du yemen
et les contacts devenaient de plus en plus chaleureux.
*pp + pm -
shibam :
le vol mythique décollage sur le djébel face à la porte
principale de shibam,
- à côté des inscriptions en pierres blanches visibles
du bas. pente soutenue exposition ne. accès à pied, 1/2 heure.
dénivelé 300 mètres. survoler shibam est inoubliable.
atterissage devant la ville.
- au bout et en haut du plateau. exposition e/se. accès àŕ
pied une heure.
dénivelé 450 mètres.
soaring possible. atterissage au pied du déco, dans le désert.
partir tôt car ici le soleil tape fort. paramoteur depuis la plaine
: attention aux hélices (sable).
nombreuses possibilités entre seyun et tarim.
puis
les français sont partis...
dès lors, quand il accompagnait les touristes
d'aden à kawkaban, de bir ali à tarim, lorsqu'il passait
les cols de sumara ou de sayani, lorsqu'il remontait le wadi surdud en
direction d'al mahwît,
il ne pouvait s'empècher de s'arrêter
pour sentir le vent qui vient lécher les pentes et se souvenir des
vols en parapente, en regardant les oiseaux qui planaient et tournoyaient
au dessus de sa tête. dans ces moments là une étrange
sensation de chaleur montait en lui.
c'est ainsi que quelques mois plus tard, lorsque les parapentistes sont
revenus, sa décision était prise : il fallait qu'il vole.
l'endroit choisi pour le baptême en biplace fût al hajjara,
djebel haraz, et son beau décollage face à ce village construit
en nid d'aigle.
après les instructions et la pointe qui lui tiraillait le ventre,
les 1500 mètres de dénivelés qu'ont duré le
vol furent les plus beaux moments de sa vie. a l'atterissage, il eut lui
aussi les yeux pleins de rêves et il lui fallut longtemps avant qu'il
ne participe à la fête qui suivit cet instant mémorable...
jamais plus il ne verrait ses montagnes comme avant.
ses amis français revinrent souvent au yemen. ils lui apprirent à
voler.lui continua à leur apprendre ce pays fabuleux, ses traditions,
et l'incomparable tolérance de ses frères yéménites.
le parapente mène à tout à condition de savoir en sortir...de
temps en temps.
aujourd'hui en attendant qu'ils reviennent, abdulah
du haut du djebel surplombant la ville antique de shibam, déplie
calmement son parapente qu'on lui a offert, l'installe en corolle, analyse
la situation aérologique en calant son vario au qfe, fait consciencieusement
sa visite pré-vol, met son casque, boucle sa sellette, prend ses
commandes après les dernières vérifications d'usages,
décolle pour un long vol avec les oiseaux du yemen, face au désert
arrub'al khâli.
hemgé.
conte de michel guénal.
*pp/pm -al mahawit:
décollage s/sw sur les dalles au dessus de la ville, près
des antennes.
autorisation accordée par les militaires, les contacter avant de voler.
un des plus beaux vols du yémen : 2000 m de dénivelé.
grandiose.
récupération difficile. prévoir un véhicule
à l'atterissage dans le wâdi.
attention : ne pas s'engager en voiture sur la piste tracée dans
la falaise, mais faire le tour par le wâdi surdud(3 bonnes heures).
paramoteur depuis l'atterissage.
autorisations
sachez que pour circuler et à fortiori pour voler en parapente
ou en paramoteur au yémen, vous devez être munis d'autorisations
qui vous seront délivrées soit directement par la
police ou le ministère du tourisme yéménite
(assez compliqué) soit par l'intermédiaire d'un organisateur
de voyages français spécialisé trek et vol
libre au yémen, soit par l'intermédiaire d'une agence
de voyage à sana'a.
plus aléatoire : sur place certains chauffeurs de 4x4 pourront
vous obtenir ces formalités. là il faut connaître.
vous pourrez également vous adresser au centre français
d'etudes yéménites (cfey) à sana'a, où
françois burgat, le directeur en place, parapentiste lui
même, vous aiguillera.
fax :
00.967.1.270.725.
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